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Le blog de Retors - 15
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Le blog de Retors - 15 Itinéraire ... Dans un HLM d’une banlieue pauvre , un père de famille ordinaire exerçant la profession de conducteur de poids lourds trouvait que sa vie était encombrée de problèmes inutiles . Oui , il trouvait que certain aspects du mode de fonctionnement de la société étaient en contradiction avec les valeurs qu’elle véhiculait et que cela avait des répercutions négatives sur son propre quotidien . Et lorsqu’il est devenu père de famille , une sorte d’inquiétude pour l’avenir de ses e.n.f.a.n.t.s a commencée a s’installer dans son esprit . Les années passaient et son inquiétude glissait lentement vers la certitude que cela serait pire pour ces derniers . Déjà qu’il avait conscience que sa vie était de moins bonne qualité que celle de ses parents , et ceux , pour la première foi dans l’histoire de l’humanité peut-être . Car depuis l’industrialisation du monde , chaque génération a eu une vie de meilleur qualité que la précédente . Il acquis alors la certitude que le cercle vertueux avait arrêté sa marche vers le progrès sociale et commencer à régresser de façon irrémédiable . Il se trouve que ce père de famille avait eu une révélation lors d’un changement d’entreprise , un peu contraint car son artisan d’employeur avait fait faillite , en découvrant que certaines entreprises offraient de meilleur salaire que d’autres pour le même emploi . Il remarqua également que les entreprises qui se montraient les plus généreuses envers leurs salariés y avaient été contraintes par un syndicalisme fort , unifié et … Honnête . Peu après la libération de Nelson Mandela , il trouva un emploi de conducteur dans les BTP et rencontra le syndicalisme . Le syndicalisme était une idée abstraite dans son esprit car mal informé , mal éduqué … A la découverte de sa première paie il constate qu’il gagne environ 2500 Francs de plus que dans son dernier emploi de conducteur , emploi dans lequel il avait de la manutention quotidienne contrairement à ce nouvel environnement de travail . Il décida alors d’en parler avec ses nouveaux collègues de travail et par chance le délégué , Francis qui était un délégué intègre et non condescendant , lui expliqua pourquoi mon salaire était meilleur ici que chez mon précédent employeur . L’explication tenait en deux mots : Le Syndicalisme . Inutile de vous dire que le concept du syndicalisme fut un peu comme une révélation , et en même temps il se posais des questions concernant le fait que le monde du travail semblait réticent à ce concept . Malheureusement ceux qui savent tout et ont toujours raison avaient réussis à faire en sorte que le monde du travail reprenne à son compte son opposition à ce concept . De fait , les travailleurs défendent des idées qui vont contre leurs propres intérêts avec le sentiment que le syndicalisme est un adversaire du monde du travail , un empêcheur d’enrichir son patron à ses dépend . Malheureusement en 1993 , c’était pendant la prise d’otages à la maternelle de Neuilly en Mai je crois , lors d’un congrès national du BTP de son syndicat , ou il était devenu délégué du personnel , il réalisa que le syndicalisme avait adopter les méthodes de fonctionnement des entreprises et que celui-ci avait une préférence pour appliquer celles que le syndicalisme dénonce chez ses interlocuteurs que sont les patrons . La déception fut à la hauteur des espérances qu’il avait avec ce concept idéaliste de justice salariale doublé d’une démarche pour améliorer les conditions de travail . Un peu désorienté par ce manque commun de volonté de faire vraiment évoluer les choses , en 1994 il démissionna de ses fonctions de représentant du personnel et de son entreprise . En France lorsque l’on démissionne , on perd ses droits aux allocation chômage . Oui si le patron n’est pas content de vous il vous licencie et vous percevez les allocations relatives au chômage mais , par contre , si le salarié n’est pas content de son patron il a le droit de partir sans indemnité de licenciement et en renonçant à ses droits au chômage . Droit auquel il a cotisé a chaque fois qu’il a occupé un emploi salarié . (Cela doit être l’équité sociale salariale version capitalisme , mais je ne suis pas qualifié pour jugé ou même comprendre car je n’ai jamais exercé une fonction de dirigeant et en plus je n’ai même pas le bac !) Ce conducteur savait bien évidement que son geste allait lui coûter sa qualité de vie d’alors , mais il était célibataire et sans . Il se permis alors ce premier geste fort car il savait que lui seul allait devoir répondre des conséquences de son acte . Commença alors 2 ans sans travail car l’envie d’engraisser ses patrons méprisants avait disparu et l’insupporter de plus en plus . Il y eu même 15 jours difficiles (la faim , c’est terrible la faim . On ne pense qu’a ça) dus principalement à la fierté et la non habitude de profiter du système . Mais après 8 mois il du rendre son appartement et il eu la chance de pouvoir compter sur ses parents . Mais les dettes s’étaient accumulées et la moitié des aides qu’il touchait servait à rembourser ses dettes . Il réussie à conserver son véhicule et son permis (visite médicale payante tout les 5 ans pour les poids lourds et c’est tombé dans cette période) au prix d’une vie simple et très comptée . RETORS "Nos certitudes ne nous conduisent pas toujours sur le chemin de nos espérances" |
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