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Ama et Fac Quod Vis
 
Hymne à la Femme et Ode à la Joie (extraits)
Femme, je vous aime, pour votre égoïsme et votre générosité, votre vision des autres et du monde qui n'est pas la mienne, pour votre souhait de tout dominer, tout contrôler, se faire dominer, s'abandonner, voir en l'homme un éternel jeune homme ou au contraire un maître sans concession, un père ou un conquistador, tous en même temps et jamais aucun complètement. (…) Je vous aime, petite fille que vous n'hésitez pas à faire vivre et que vous cachez si loin au fond des voiles légers qui peuplent votre être, celle du fond de l'âme, celle qui a une totale spontanéité et qui ne se pose jamais la question de la survie mais seulement de la vie et de son goût, de l'amour qu'elle a pour l'autre, de sa peur de l'abandon (…)
J'aime la douceur de votre ventre, tête posée sur les mouvements lents d'une mer tropicale, votre main sur mes cheveux, impatiente, J'aime vous manger, vous déguster, vous savourer, vous goûter, vous lécher, d'une langue douce et râpeuse, ma barbe naissante de ces nuits ensemble contrastant avec la légèreté du frôlement initial, puis pleine bouche, dégusté comme une mangue, plein la bouche, laisser couler le jus de chaque côté, tenir les fesses des deux mains et oublier le Temps dans le chant de vos bonheurs, (…)
J'aime vous aimer. J'aime vous faire l'amour. A tout heure, à tout âge, en tout lieu. J'aime surtout et avant tout votre plaisir. Et si mon plaisir doit surgir pour le vôtre, j'aime m'abandonner pour vous, heureuse d'être celle qui aura su me faire succomber (...)
(texte complet en cliquant sur [post 2287333] )
Pour plus: [post 2264267] & Pour m39ecrire
Affichage titre | Recommander à un ami |
Vous reprendrez bien un peu d'exceptionnel?
Publié :26/5/2010 11h36
Dernière mise à jour :8/6/2015 12h56
20647 vues
Bonjour vous,
Bienvenue, ça me fait vraiment plaisir que vous poussiez la porte de ma maison. Il y a beaucoup de pièces et de recoins, ça fait 5 ans que je traîne en ces lieux. Certains textes que j'ai écrits m'ont "porté", appris à me découvrir, trouvé des sons justes qui ont encore des résonances dans certains coeurs et certaines têtes. Envie juste de vous les offrir.
Si vous n'avez que peu de temps, permettez-moi tout d'abord de me présenter:
[post 2287333], [post 429966], [post 2264267], [post 430316]
Si vous voulez en savoir un peu plus avant de vous aventurer dans ces 400 et quelques textes, vous pouvez butiner. Par ci ou par là:
You & me and me for you..., [post 2201462], [post 2228679], Mentir, Bruxelles Mer Morte, [post 1717632], Rupture pour vivre jusqu'au bout la vie est complexe, Amours musicales concerto pou Tryo, Mozart m, [post 347820], [post 340431], Sucer n'est pas tromper
Et moi? Emois...
La perte du Vibrato, [post 1981589], [post 451796] et [post 453328],, [post 430316], [post 362782], Ordres et bordels
Dans quel monde kon vit ma brave dame?...
[post 448864], [post 2274308], Sexe, bans de poisson et aspirine, [post 595122], Compl et La centrale nucl, Le sexe estil soluble dans le sport
Vous reprendrez bien un peu de douceur?
[post 2244789], [post 2236276], Post revu et corrig, [post 1326385], [post 795352], [post 271298]


Pour m39ecrire

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Art de vivre... (à compléter!!!)
Publié :14/5/2013 6h54
Dernière mise à jour :9/9/2013 9h25
14877 vues
Art de vivre

Vivre
L'amour plutôt que la haine
La beauté partout (la chercher tout le temps, la cultiver, la créer)
Maintenant
Ne pas laisser ses peurs envahir la vie
Essayer
Levons nous et n'ayons pas peur
Sérénité
Harmonie: la cultiver
Aller vers l'autre
Rêver notre futur
Ne jamais condamner, ne juger que pour comprendre
Domestiquer et dialoguer avec son pire ennemi, soi-même
N'accepter la propriété que comme un biais requis dans une phase de transition
Faire grandir le lien à l'autre comme un être vivant, doué d'une personnalité propre et sujet au respect donc
Se respecter soi
Prendre le temps
Faire confiance
Donner des cadeaux
Explorer
Déguster chaque parcelle et moment de ce monde
Aimer
Voir l'autre comme un mouvement de danse, grâce...
Goûter au temps et écouter les odeurs. Lécher les étoiles et sentir la neige. Toucher tout et tous, tout le temps
Enfouir ma tête sous ton épaule
Apprendre à aimer la mort
Faire de la musique tout le temps
Marcher
Dormir
Lire
Admirer
Respirer
Rester silencieux
Prier juste pour dire merci
Allumer une lumière
Accueillir un vieil ami
Allumer un feu du premier coup
Faire une soupe au potimarron
Oublier
Fumer
Faire l'amour lentement
Faire l'amour doucement
Jouer avec les syllabes des mots
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Passion?
Publié :18/4/2013 8h59
Dernière mise à jour :24/4/2013 9h16
14581 vues
Sur la passion, c’est complexe. Envie d’avoir envie, Désir du désir, Passion du feu et du jeu et du risque et de la Vie, certes.

Mais,
sans brûler l’autre, sans détruire, sans prise de pouvoir dans un sens ou l’autre, de la vie brute et belle. J’ai appris à ne plus provoquer sur cet élan d’énergie solaire la destruction ou l’extinction du soi et du nous. Plutôt la foi brûlante au sein des cathédrales de pierre élancées lumineuses et froides. Sans prise de territoire. Libres.

Je m’explique (c’est un peu complexe et issu de théories construites sur les mathématiques du chaos. Pas par moi) :

Je parle à chacun de manière singulière et particulière, unique. Deux (ou plusieurs) personnes se rencontrent et discutent, ce qui se passe pendant cette rencontre n’est ni l’un ni l’autre, n’a pas d’existence tangible, mais est néanmoins réel. Entre eux et dans un univers non matériel s’assemble une vie propre, non humaine, en construction, en expansion. Ou non. Etre issu d’une aire plus triviale et fondamentale que le cerveau, située (si on cherche à la situer) dans le ventre. On sent ce lien s’établir physiquement (ce qui peut être confondu avec la passion mais qui en est très éloigné, passion étymologiquement fait référence à une souffrance, celle du manque et de la prise de pouvoir sur l’autre).

Ce lien a sa vie propre, c’est en soi un être vivant à part entière. (Pour faire une analogie, il y a dans la parentalité des éléments similaires : avant l’arrivée de l’, il est inexistant. Une fois que l’ est là, il a toujours été là de toute éternité, impossible de se souvenir d’un monde dans lequel il est absent)

Ce qui émerge de ces rencontres crée donc un être nouveau, matérialisation de cette rencontre/relation, être singulier et original qui vit sa propre vie et a son propre futur. Cet être n’est que très peu sensible au temps, la mesure de son expansion ou de sa réduction ne dépend pas du temps (une fois passée bien sur l’enfance et l’adolescence) mais de l’évolution personnelle de ses géniteurs. Il est. De toute éternité.

Ce lien a son territoire propre, empli de couleurs, de sons, de goût. Construit et exploré de manière forcément singulière, un univers en soi, unique.

La reconnaissance et co existence acceptée de ces univers singuliers sont primordiales pour leur exploration.

La richesse de ces mondes singuliers éclaire la vie et la détache peu à peu du temps, de l’urgence.

Faire l’amour est une des composantes de ces voyages, en ce sens qu’elle adjoint une expérience plus profonde du lien à l’autre en explorant la multitude des sens apparents et cachés. L’harmonie qui naît de la lenteur, du rythme commun qui devient le rythme de cet être créé, est la seule voie de découverte de l’univers.

Bon, j’ai de l’aspirine si besoin.
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Homme, je vous aime (réponse reçue à mon post "Femme, je vous aime")
Publié :12/4/2013 8h30
Dernière mise à jour :29/5/2024 7h53
14851 vues
J'ai reçu cette réponse à mon texte d'intro. Peux pas m'empêcher de la partager avec vous...

Hymne à l’Homme et Ode à la Joie

A 25 ans, vous avez l'énergie, l'impudeur pudique d'une enfance qui s'éloigne et l'envie d'être, la peur de ne pas être, de ne pas en être, la liberté, l'innocence, la joie et l'angoisse. Terre de contrastes, difficulté à être, inexpérience, la femme que je suis assiste émerveillée à l'éclosion. A la découverte. A l'explosion des saveurs.

Moi, femme, bousculée souvent et bouleversée parfois par l'assurance orgueilleuse de vous qui portez deux couilles et une queue qui pointe vers le ciel et grandit dans un sexe dégoulinant de jus.

A 35 ans, vous avez envie.

Déjà peur d'une vieillesse pourtant si lointaine, envie de sexe, de chattes humides et étroites, de seins ronds, fermes et arrogants, de cris et de gémissements, de têtes qui tournent...

Le romantisme est moins là, la volonté plus, l'envie de prendre le monde, les femmes, les goûter, les lécher. Une bouche goulue sur une cerise rougeâtre, encore.

C'est aussi les vraies découvertes, l'odeur de la chatte, les voix enrouées, les reins cassés, la douleur si fière que l'on portera la journée entière ensuite, bite en feu encore préoccupé par ce con juteux si accueillant,
les nuits sans fins prolongées par les petits matins mouillés,
le goût des sueurs des peaux,
être,
vibrer.

Prendre sous les ponts, goûter aux femmes, toutes les femmes, tomber, amoureux, foudroyé.

A 45 ans, les grandissent, la peur de vieillir a cette fois des raisons objectives d'être, la sérénité aussi. Forts, si forts, gourmands et puis gourmets, envie de plus, de plus loin, de plus profond.

L'épouse ou la compagne apparaît pâle mais aussi forte, tentation permanente de l'entre deux, c'est l'âge des vrais premiers mensonges, ceux qui découlent d'une vérité que l'on découvre relative et multiple.

Chandelles non plus seulement sur les tables pour des dîners en tête-à-tête mais aussi cire brûlante sur la peau, douleurs exquises découvrant d'une ombre et lumière trouble les courbes, les formes, les peaux, les angoisses et peurs si excitantes de l'au-delà soi. Arrivée sur les sites, retour au flirt, plus envie de traîner, foncer, vibrer encore et toujours. Attacher, s’attacher, être attaché, découvrir la tension qui naît lorsqu'un des sens est amputé, mains liées ou bandeau sur les yeux, vibrations électriques ou cockring qui aident à la fouille et perforation, autres parfois.

Tout découvrir.

Que découvrir?

A 55 ans, l’andropause a redonné une liberté à la hauteur de la peur, de l'abandon de l'espoir d'. On n'est déjà plus père, on est homme, encore.
Les : grands maintenant, ils chantent "votre a vingt ans".

On renonce ou on explore. On explore.

Indépendant, si beau de ces rides qui sont autant de plaisirs vécus, d'un corps qui à défaut d'être resté ferme est devenu expérimenté, connu, pratiqué, familier et encore mystérieux,apte à goûter toujours et plus loin, à donner, à s'abandonner, en confiance ou non.
Serein.
Soi.
Calme sur la baie d'Along.

Peur aussi de ce qui va venir.

A 65 ans, j'ai longtemps cru qu'il n'y avait plus personne, que la vie était finie. Si c'est vrai pour certains, d'autres sont là toujours, plus entiers que jamais, vibrants, envie de voir, découvrir, au-delà. Seuls parfois mais d'un regard sur l'Autre généreux, ouvert, sans illusion mais sans promesse, entier dans l'instant.

Au-delà de 75 ans, j'ai croisé tout et son contraire.

Homme, je vous aime.

Pour votre égoïsme, votre autocentrage, votre générosité, votre vision complémentaire des autres et du monde, pour votre souhait de tout dominer, tout contrôler, se faire dominer, s'abandonner, voir en la femme une éternelle jeune femme ou au contraire une maîtresse sans concession, une mère ou une amazone, tous en même temps et jamais aucun complètement.

Vous voir jouer, des personnalités différentes, intérioriser vos sentiments et parfois les faire exploser en vol, vous voir vous aimer, vous soigner, penser à moi, Femme, à comment me faire plaisir, apprentissage dans les films et sites pornos que vous visionnez assidûment.

J'aime vos inconséquences et vos engagements, vos superficialités et vos jusqu'auboutismes.

J'aime cet attachement incroyable à vos et cette difficulté à partir, à mettre un terme lorsque le temps est venu, cette impatience avec vos compagnes de route et ces crises de nerfs sans fin, cette inquiétude sans relâche et cette paix sans entrave.

J'aime vos cris, de joie, de colère, de plaisir, de douleur.

J'aime ces liens qui vous attachent à l'autre et ces distances qui vous en séparent, j'aime profondément ces incohérences apparentes et ces fidélités sans retenue, j'aime vous savoir infidèle, jusqu'au bout de vous-mêmes et si présents tout au long d'une relation.

Je vous aime, petit garçon que vous n'hésitez pas à faire vivre et que vous cachez si loin au fond des voiles légers qui peuplent votre être, celui du fond de l'âme, celui qui a une totale spontanéité et qui ne se pose jamais la question de la survie mais seulement de la vie et de son goût, de l'amour qu'il a pour l'autre, de sa peur d’être abandonné,

Je vous aime, père de la tribu, lion roi de la jungle,

Je vous aime, homme ordonné qui revissera en râlant l’ampoule du grenier et qui dans le même temps se réjouira d'être le gardien de la cave à vin et ne pourra supporter qu’un autre convive, voire pire, sa femme, lui retire son rôle de sommelier,

Je vous aime, père attentif qui suit les parcours de son et homme distrait qui le laissera après quelques hésitations pour suivre son amour à lui,

Je vous aime, grand-père si présent auprès de ses proches qui claquera l'héritage d'une vie pour vivre son rêve sur le tard,

J'aime cet oignon que vous êtes, multi-couches, toutes présentes, mais avec des cris à chaque couche, ce qui vous empêche de mettre à nu rapidement.
Et de souffrir à cacher vos pleurs.
Et de cacher encore vos pleurs.
Et d’apprendre enfin à pleurer.
(Et vous expliquerez ensuite qu’un homme fort ne pleure, et vous vous excuserez d’avoir pleuré, vous êtes trop beau)

J'aime que vous me redonniez le sens de l'humain et cette gravité qui vous éloigne du Vrai,

Ce sérieux avec lequel vous rencontrerez un artiste maudit et cette séduction espiègle face à l'artiste sérieux,

Ce bordel constant qui cache un ordre certain,

J'aime ce sperme qui coule de votre pénis, souvent, très souvent, souillure de vie, trait d’union entre les deux parts de l'Humanité, fluide sans lequel rien ne saurait être, semence qui coulera dans mon ventre pour apporter la vie, un jour, peut-être,

J'aime votre phallus qui s’immisce dans mon anus étroit, jusqu’à explorer son tréfonds fécal, et le distend peu à peu, avec la promesse d’un plaisir total, votre bite abutée sur le dernier des points G, à rebours, extérieure et si intérieure, avec la complité de votre main qui s'empare de mon sexe et fouille doucement, si doucement dans les replis les plus secrets, ceux que même je ne connaissais pas,

Homme je vous aime


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Bukowski...
Publié :9/4/2013 8h14
Dernière mise à jour :16/4/2013 2h43
15230 vues
« J’ai songé aux ruptures, aux problèmes qu’elles posaient; pourtant, c’était généralement après avoir rompu avec une femme qu’on en rencontrait une autre. Je devais goûter aux femmes pour vraiment les connaître, pour les pénétrer. Je pouvais inventer des personnages masculins parce que j’étais un homme, mais les femmes, du moins pour moi, étaient impossibles à imaginer si on ne les connaissait pas. Je les explorais donc de mon mieux et découvrais des êtres humains. J’oubliais alors tout ce qui touchait à l’écriture. L’écriture m’importait beaucoup moins que la rencontre, jusqu’à ce que la rencontre atteigne ses limites. L’écriture n’était qu’un résidu. Un homme n’avait nul besoin de posséder une femme pour se sentir exister autant qu’il le pouvait, mais c’était une bonne chose d’en connaître quelques-unes. Et puis quand la liaison se dégradait, il ressentait vraiment la solitude, il souffrait vraiment, et prenait ainsi conscience de ce qu’il devait finalement affronter lors de sa propre fin.

En beaucoup de domaines, j’étais un sentimental: des chaussures de femme sous le lit; une épingle à cheveux abandonnée sur la commode; leur façon de dire: «Je vais faire pipi…» les rubans qu’elles mettent dans leurs cheveux; descendre le boulevard avec elles, à une heure et demie de l’après-midi, deux personnes marchant ensemble, simplement; les longues nuits de beuverie, de tabagie, de discussions; les scènes; penser au suicide; partager un repas en se sentant bien; les plaisanteries; les rires absurdes; sentir les miracles dans l’air; ensemble dans une voiture en stationnement; comparer les amours d’antan à trois heures du matin; s’entendre dire qu’on ronfle, écouter ronfler; les mères, les filles, les , les chats, les chiens; parfois la mort, parfois le divorce, mais toujours continuer, s’accrocher; lire seul le journal dans une buvette et sentir une nausée te retourner l’estomac, parce que maintenant elle est mariée avec un dentiste ayant un Q.I. de 95; les courses de chevaux, les parcs, les pique-niques dans les parcs; même la prison; ses amis sinistres, tes amis sinistres; ton goût pour la gnôle, son goût pour la danse; ta drague, sa drague; ses pilules, tes baises en douce, et elle qui fait pareil; dormir ensemble…

Il fallait éviter de porter des jugements, pourtant on devait nécessairement choisir. Par-delà le bien et le mal, c’était séduisant en théorie, mais pour continuer de vivre, il fallait bien choisir: certaines étaient plus gentilles que d’autres, certaines s’intéressaient tout simplement davantage à toi, et parfois celles qui étaient belles à l’extérieur et froides à l’intérieur étaient aussi nécessaires, juste pour les coups merdeux, foireux, exactement comme les films merdeux et foireux. Les plus gentilles baisaient mieux, vraiment, et dès que tu les connaissais depuis un moment, elles te semblait belles, parce qu’elles l’étaient. »
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Femme, je vous aime
Publié :5/2/2013 2h15
Dernière mise à jour :16/8/2013 4h54
15515 vues
Une femme, c'est comme un théâtre.

Aujourd'hui une comédie,
demain une tragédie,
après-demain en tournée dans une autre ville


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Troubles...
Publié :23/1/2013 2h45
Dernière mise à jour :29/5/2024 7h53
15612 vues
Comme une fois par an, je me retrouve allongé sur un fauteuil confortable dans un cabinet aseptisé lorsque rentre un personnage qui s'avère derrière le masque féminin et non masculin comme à mon habitude.

Mon dentiste, soucieux de sa qualité de vie est en plongée quelque part en mer Rouge... Elle? C'est sa remplaçante, une jeune et mignonne dentiste, des yeux gourmands qui détrompent la première impression d'être entre les bras d'une souris timide et inexpérimentée.

Je m'abandonne...

Dieu que c'est intime une bouche en fait. Ses doigts me caressent les lèvres, les écarte parfois brutalement, s'assure que les jets dont elle m'inonde trouve une ligne de fuite dans le tube aspirateur. Ses doigts me pénètrent, s'attardent autour de la langue, l'écartant doucement pour explorer des lieux inconnus de moi-même, sensibilité accrue par l'attente de la douleur toujours probable, moment de perception intense de la vie qui s'épanouit en moi.

Je ferme les yeux, traquant comme chez le masseur, les sensations brutes mais aussi les frôlements, les appuis, la chaleur qui émane de sa blouse et de son visage. Yeux fermés, je suis la progression de ce contraste vibrant entre les ultrasons et la douceur de sa présence.

Douce? Pas sur, je sens poindre une envie, chez elle, issue de cette intimité d'autant plus facile à exprimer qu'elle est voilée/masquée et bien à l'abri dans son rôle de soignante. Parfois amenée à faire souffrir, parfois tentée d'en tirer plaisir, toujours attentive à cette sensibilité de l'homme abandonné entre les bras de son fauteuil, allongé, vulnérable....

Je m'abandonne à ces sensations, presqu'une heure durant là où un détartrage n'a jamais duré plus de 30 minutes.

Elle m'essuie délicatement la figure, me regarde quand j'ouvre les yeux, les siens sont emplis d'une joie inattendue et sereine.

Je file vite vers la secrétaire cacher mon trouble immense et elle me rejoint pour profiter ultimement de ces derniers instants. Encore un regard et jamais la rue ne m'a parue si délicieuse.
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2013, année de braise?
Publié :9/1/2013 8h14
Dernière mise à jour :11/1/2013 5h03
16119 vues
2013, 1ère année du Monde d’Après ?

Ca y est, nous avons survécu !!! La vie est devant nous !!! Pour construire un Monde plus en phase avec la formidable accélération de l’Histoire.

Car tout change, vite, très vite et changera encore plus vite et toujours plus vite. La technologie et les sciences de l’esprit imposent un rythme de transformation presque difficile à supporter pour les esprits humains. Mais tellement prometteur et excitant !!!

J'ai ai ainsi eu la chance de découvrir plus de 600 projets et sociétés cette année, rencontres riches dont j'ai tirées quelques enseignements:

- Transformation du corps humain
avec l’arrivée massive des Technologies Médicales amplifiant la durée de vie en bonne santé, mais aussi les ressources de l’Homme et ouvrant des champs à de nouvelles expériences du Monde. (L’accès de nos cerveaux au monde numérique au travers d’une interface type Iphone ne constitue-t-il pas un nouveau sens enrichissant notre perception de la réalité? Quelle vie aurons-nous après 80 ans quand nous vivrons 110 ans ?)

- Mise en réseau des intelligences
Celle-ci est encore balbutiante avec des interfaces homme/machine/réseau/machine/homme lentes mais qui vont connaître une accélération incroyable avec la capacité en cours d’émergence de décrypter les signaux du cerveau, de les interpréter et de les transformer en action par une machine. (Le tétraplégique capable d’animer par la pensée une machine reproduisant ses membres et leur mouvement, le singe faisant éplucher sa banane par la seule pensée)

- Passage du droit de propriété au droit d’usage … (fin de la spéculation ?) Émergence du « collaboratif » appliqué à des domaines aussi divers que le tourisme (chambre chez l’habitant, échange d’appartements), la musique et plus globalement les industries culturelles (Streaming), la finance (réseau de B/A), la valorisation de la recherche fondamentale (crowdfunding), etc…

- Émergence de l’autonomie des territoires rendue possible par la localisation des productions d’énergie et par la mise en place généralisée des réseaux de transmission de données. (Cette autonomie va également de pair avec un mouvement naissant de relocalisation des familles hors des villes que permet l’extension du travail à distance)

- Transformation de l’organisation de nos sociétés,
avec passage en cours d’une organisation hiérarchique (si bien décrite par Jules César et mise en œuvre par Napoléon) à une organisation en mode projets. Le chef n’incarne plus, il assume une fonction au sein d’un groupe constitué d’experts affectés au traitement du sujet/question/projet. Le sujet n’est plus de protéger/trouver des emplois mais bien de se poser la question d’un monde où le salariat aura disparu au profit de formes nouvelles d’organisation. La confiance est un impératif, la défiance (et l’enrichissement des lawyers divers…) ayant un coût de plus en plus insupportable.
- Révolution des pratiques de formation : A l’heure des MOOC (Massive Open Online Courses), enseigner ne sera plus basé sur la transmission d’un savoir mais sur un accompagnement de l’apprentissage, le réel étant peu à peu au cœur des pratiques de formation/recherche. Nous verrons une montée en charge très rapide des pratiques de pédagogie active.

- Arrivée de la robotique dans toutes les composantes de nos vies (Restera-t-il des jobs non qualifiés ? Quid par exemple des postes d’hôtesse de caisse en GSA/GMS ? des femmes de ménage avec les aspirateurs robots ? des ouvriers automobiles avec les nouvelles usines ?),
- Arrivée et généralisation des outils de virtualisation/automatisation des tâches administratives jusque dans les plus petites organisations (quid des postes d’opérateurs de saisie ? et plus globalement de tous les jobs du secteur des services administratifs ?),
Etc…

Dans cette mutation, au sens propre et darwinien du terme, trois questions émergent avec lancinance :

- l’Identité de l’Homme : qui sommes-nous, êtres humains augmentés, transformés, triturés, à la puissance en émergence et à terme sans limite connue ? Pourrons-nous dire encore « Je » dans un monde d’interconnexion cérébrale ? Que reste-t-il de mon intimité ?

- l’Identité des sociétés humaines : qu’est-ce qu’un monde sans hiérarchie ? qu’est-ce qu’un monde où les machines et les robots produiront à terme l’essentiel du travail confié à des hommes aujourd’hui ? Comment définit-on un être social s’il n’a plus de travail salarié ? Que ferons-nous de nos journées, de nos vies s’il n’y a plus de contrainte de travail ? L’Art et le travail de l’Esprit sont-ils une réponse ?

- La période intermédiaire : celle des années que nous allons connaître avec son lot d’incertitudes et de violences possibles mais aussi d’opportunités extraordinaires et de construction des bases du Monde d’Après.

En gros, trois scénarii délicats coexistent :

« Matrix », monde où chacun vit une vie virtuelle partagée ou non, (le corps humain est enfermé dans un cocon et l’Être humain ne vit que virtuellement)
« Kosovo », monde où la force prédomine et où les dominants font la loi par la violence, (situation post chute URSS)
« F.A.U.S.T. », monde où les règles se durcissent mais où le niveau de vie et de santé est globalement partagé par tous. (monde décrit par Xavier Lehmann)


Et, un quatrième scénario, le Monde d’Après que nous recherchons, monde collaboratif inventif, collaboratif et créateur. (Où l’Art et la pensée pourraient être la ligne de fuite de cet élan ?)

D’ici là, il va nous falloir passer les années de crise qui s’annoncent, années de chute des certitudes.

Je n’aimerais pas être riche aujourd’hui, que faire de mon argent !!! Les actifs ont pris tellement de valeur qu’il n’y a pas eu besoin de l’inflation pour faire chuter les niveaux de vie à hauteur de ceux des pays moyennement développés et entamer ainsi un ajustement mondial des ressources et des consommations.
Du coup, où investir si l’on veut une rentabilité à risque faible? L’immobilier est probablement deux fois au dessus de sa valeur réelle de long terme, les matières premières sont tellement volatiles que le risque est énorme pour un non initié, la Bourse évolue au gré des ordinateurs à la milli seconde, valeurs décorrélées petit à petit de tous les sous-jacents économiques, l’État et les banques ne sont plus des valeurs sûres.

Restent les entrepreneurs et leurs projets, les industries et leur robotisation, les disciplines intellectuelles et leur foisonnement.

Pour toutes ces raisons, et contrairement à tout ce que les rentiers et autres fuyards de France peuvent penser, je crois que l’investissement productif va redémarrer et permettre d’absorber une partie du choc et de construire ce monde.

Je crois aussi que nous disposons d’un service public qui permet à chacun de réaliser sans effort surhumain ses projets : routes, trains, villes, vélos, universités, écoles, réseaux d’énergie et de communication, nous oublions à quel point nos vies sont portées par ces biens communs que 70 ans de paix ont permis d’accumuler.

Oui, bien sur, il faudra une solidarité renouvelée. Le poids des retraités dans notre pays (17% de la population concentrent 50% des dépenses de l’État, 35% du PIB, 66% des avoirs et disposent d’un revenu en moyenne supérieur à celui des actifs) nécessite de réécrire le pacte de solidarité intergénérationnelle en inversant les présupposés : les pauvres ne sont plus les vieux mais les jeunes et la solidarité doit donc s’inverser. La totalité de l’écart de dette entre France et Allemagne a été générée par le fait que lors de la réforme des retraites en Allemagne, l’évolution des pensions a été rattachée à l’évolution des recettes et non plus de l’inflation.


Dans ce paysage, je vous adresse mes meilleurs vœux de bonheur!

Bises aux filles et pdm aux mecs!!
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Pour Malope
Publié :16/11/2012 8h19
Dernière mise à jour :29/5/2024 7h53
16244 vues

Bonjour Belle Amie,

J'ai vu vos passages. Mais je ne peux vous répondre. Sauf si vous vous appelez A. G., écrivain? Ou que vous m'écrivez chez mon ami g oo g l e?

Je vous embrasse,

V/K/S
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Les nouveaux cons 2
Publié :2/9/2011 7h31
Dernière mise à jour :2/9/2011 7h34
18675 vues

Ces vieux qu'on adore détester

Ce nouveau con arrive tout d’abord en pleine forme à l’âge de la retraite : professeurs, fonctionnaires, employés de bureaux, ils ne se tuent pas beaucoup à la tâche, ont du pouvoir d’achat et savent qu’ils sont partis pour trente ans d’une nouvelle vie.

Leur principal souci : la tranquillité pour profiter de « cette retraite bien méritée ». Dès ce moment, leur vie va consister à donner leur avis sur tout, tout le temps et partout, alors qu’ils sont déconnectés de la réalité et jugent les autres à l’aune de leur propre histoire. Ils représentent une minorité qui s’exprime, car elle a les moyens de le faire, et qui impose son point de vue au reste du pays. Cela tombe bien, car les politiques décisionnaires (députés, sénateurs, édiles de la nation) sont aussi de cet âge un peu révolu qui s’accroche à ses privilèges. Après avoir emmerdé le monde une partie de l’année avec leurs petites idées ringardes, ils partent six mois en tracking, au Maroc, pour se faire masser en balnéothérapie ou dans une île à la con, dans un océan quelconque. La politique économique du pays se fait en fonction de leur bon vouloir, puisqu’ils possèdent du fric qu’ils placent sans état d’âme au plus offrant, surtout s’ils se disent de gauche. Ils sont inutiles et prétentieux, mais tiennent les rênes du pays et aucun pouvoir politique, aucune banque, aucun média ne peut faire sans eux. Par-dessus tout, ces poids morts ont du temps, la santé et s’emmerdent à en crever. Ils s’incrustent alors partout : dans les associations, dans la vie locale, dans les partis politiques, imposant leurs idées par le nombre et fermant leur clapet aux jeunes qui cherchent à faire évoluer les mouvements.

On les écoute, car leur expérience leur donne de la respectabilité, mais ils empêchent tout changement, car leurs références restent celles de leurs rêves enfouis. Ils ont occupé la France et se font entendre plus fort que tous les autres réunis. Ils votent pour le plus ringard et on est obligé de tenir compte de leur choix. Les vieux qui fermaient leur gueule au début du XXe siècle sont devenus, depuis les années 2000, les nouveaux princes de cette société sans repères. Les lubies de ces nouveaux vieux cons deviennent les lubies de tout le monde par médias interposés, puisque ce sont eux qui font marcher les télés et les journaux : la santé, la sécurité, le salaire des patrons, les placements, le CAC 40, la vie de la bourse, les films des années soixante, le rock, Dalida et Johnny. Des sujets dont tout le monde se foutrait si on ne nous les resservait en permanence pour plaire à ces nouveaux cons. Fuyant les grandes villes pour échapper au bruit, à la pollution et aux gosses, ils se retirent à la campagne, où ils imposent leur mode de vie de bourgeois en méprisant les habitants locaux. Ils l’imposent très logiquement à leur propre entourage, qui dépend de leurs faux élans de générosité. Depuis la crise et la montée de la misère, les vieux font la pluie et le beau temps des jeunes dans la merde. Ils hébergent, en échange de gentillesses et de mamours, prêtent de la thune contre les bisous du petit dernier, et tiennent tout le monde en otage avec le blé que leur a rapporté la France des Trente Glorieuses. Comble du malheur, ils ne se décident jamais à crever et emmerdent le monde pendant des années.

Et on finit par les voir tous les matins, prêts, la poignée du caddie bien serrée dans leurs mains décharnées, à neuf heures précises, sur le parking du supermarché. Dès que le rideau métallique s’ouvre, ces nouveaux cons se précipitent, se bousculant les uns les autres comme s’ils allaient manquer de nourriture. Ils déambulent dans le magasin, attrapent leur chocolat, leur jambon, la bouffe pour chats, leurs gâteaux, leurs yaourts, en retournant tous les rayons pour avoir les plus frais. À la caisse, ils ont oublié le code de leur putain de carte bleue et énervent tout le monde avant de payer en liquide – tout cela, en faisant la gueule. Ensuite, ils se ruent vers leurs voitures et retrouvent leurs vieilles femmes aigries. À neuf heures et demie, ils sont devant leur télé et se font chier toute la journée jusqu’au soir en enchaînant les feuilletons allemands et les jeux débiles. Ces nouveaux cons n’ont plus qu’un seul souci : bâfrer en regardant leur quéquette se recroqueviller inéluctablement. Plus d’activité, plus d’amour, plus d’espoir, plus de projets… Juste de la haine envers les jeunes, les femmes, les riches, les pauvres, les immigrés et les journalistes. En hiver, ils se tirent au soleil pour économiser le chauffage et apprendre les bonnes manières aux Maghrébins dans les hôtels de Marrakech, en se faisant masser par des gamines à leur service.

On croit toujours qu’ils vont crever, mais ils tiennent bon. Sécu, mutuelle, bonne bouffe, ils sont la rente viagère du toubib de quartier et la désolation des comptes de la Sécu. Ils usent et abusent des médecins, des hostos, des opérations, des cures, des médocs et des hospitalisations d’urgence. Toujours, ils s’en sortent. C’est le fameux syndrome du cent pour cent : pourquoi ne pas faire venir le docteur même si je ne suis pas malade ? De fait, la santé est leur unique sujet de conversation : les douleurs, la diarrhée verte, la constipation, la prostate, les cancers divers et variés. Leur univers est grand comme leur nombril, mais depuis peu, ils ont Internet et envahissent la toile de leurs opinions de vieux cons et d’échanges sur leurs problèmes d’intestins bloqués. La France va bientôt leur appartenir entièrement et nous ne pourrons rien y faire. Souvent accrochés à leur fenêtre comme un trader à son parachute doré, ils surveillent la rue, veillent à ce que rien ne vienne perturber leur petite vie d’orvet. Au moindre bruit, au moindre cri de , à la moindre engueulade d’ados, ils pressent l’unique touche de leur téléphone portable simplifié et préviennent la police qu’un danger guette leur tranquille tranquillité.
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Les Nouveaux cons 1
Publié :2/9/2011 7h24
Dernière mise à jour :29/5/2024 7h53
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L'élève en école de commerce :
cette tête à claques...

"Les cons, ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnaît", disait Audiard. Étudier les cons est tout aussi passionnant que déprimant. Etienne Liebig leur consacre un livre : "Les nouveaux cons". Aujourd'hui il s'attaque aux élèves en école de commerce... Extraits.


Voilà un drôle de loustic, qui croit aller à l’école pour apprendre quelque chose, et dépense une fortune à faire vivre de pseudo-professeurs incompétents. Il joue au professionnel de la profession alors qu’il se prépare surtout à vendre des savonnettes ou quelque chose d’approchant, s’il n’a pas un père, un oncle ou un frère qui possède son entreprise. Ce n’est certes pas la seule formation qui fait miroiter à ses élèves des places en or et des salaires mirifiques pourvu qu’ils alignent la monnaie et se payent des cours indigents à des tarifs prohibitifs, mais c’est la plus caricaturale. Ces petits cons sont absolument persuadés qu’ils passent d’année en année grâce à leur valeur et au travail fourni alors qu’en fait, ils récoltent les fruits de leurs paiements. Je paye donc j’obtiens le diplôme. Diplôme qui dépend de l’école elle-même et attire une soi-disant reconnaissance nationale, comme l’indiquent chaque année des dizaines de canards à la mords-moi-le-nœud sous le titre « Le classement des meilleures écoles de commerce ». C’est un jeu national où chacun fait semblant de croire que le diplôme délivre une quelconque compétence dans le domaine du commerce.

Dans les faits, le seul intérêt de ces boîtes est d’envoyer des élèves en stage durant lesquels ces petits exploités se font des relations et des amis s’ils sont sympathiques et tiennent l’alcool. Chacun sait maintenant que tout le monde peut accéder à ces écoles de commerce, pourvu qu’il paye et qu’une toute petite minorité trouvera un boulot à la hauteur de ses espérances en fin de cycle. Certes, le savoir dispensé dans ces « schools » n’est pas plus bidon qu’en fac de lettres, de psycho ou de socio, mais au moins les élèves de fac ne se la pètent pas et sont conscients que s’ils perdent leur temps, du moins ne perdent-ils pas leur argent.

En fait, on a l’impression que ces braves cons jouent une pièce de théâtre dans laquelle ils prennent toutes les apparences du « commercial qui vend des puits de pétrole à des émirs » : le bon costard, les bonnes chaussures vernies, le bon attaché-case, le bon ordinateur, la bonne coupe de cheveux, le bon sourire de carnassier. Ils ne marchent pas, ils courent, bouffent dans des restos, font des fêtes, s’alcoolisent, s’en mettent plein le nez et niquent les jolies filles de leur promo qui leur ressemblent, mais en blondes à cheveux lisses.

Ils vivent la vie des commerciaux de grosses boîtes, boivent comme eux, se sapent comme eux, baisent comme eux et lisent le Financial comme eux, mais pour rien. Juste pour le fun. Une sorte de foi du charbonnier : Fais semblant d’y croire et bientôt tu y seras. Quelle blague, car sortis de ce rêve, ils se retrouvent à faire du quasi « porte-à-porte » ou du démarchage téléphonique pour gagner un Smic et se faire insulter par un petit adjudant sous-titré qui n’a fait aucune école de commerce, mais connaît la loi des chiffres et du rendement maximum avant délocalisation. Dix ans après la fin de leurs études, ils portent encore le même costume et les mêmes pompes et sont trop déconnectés de toutes les réalités économiques pour pouvoir décrocher un éventuel boulot à la hauteur de leur putain de diplôme qu’ils ont encadré et accroché au mur au-dessus de la photo de leur stage en Inde, quand ils croyaient tenir le monde entre leurs mains.
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L'affaire DSK aura révélé une bien triste image de l'Amérique
Publié :24/8/2011 7h56
Dernière mise à jour :6/11/2012 6h26
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Il y a quelques années, nous étions en vacances familiales sur une plage de Floride. Ma , alors âgée de deux ans, décida après une baignade d'ôter son maillot qui la gênait. Très vite une certaine agitation gagna les autres estivants qui nous regardaient avec embarras. Quelques minutes plus tard, un solide sheriff, bardé d'un arsenal capable de détruire une ville entière, vint nous apostropher : nous devions rhabiller la petite sous peine d'amende. Celle-ci, croyant à un jeu, commença à courir. Nous lui courrions derrière et le sheriff courrait derrière nous. Nous finîmes par la rattraper dans un grand éclat de rire mais le colosse en uniforme ne plaisantait pas : au pays de l'Oncle Sam, la nudité sur les plages est interdite, même pour les nourrissons.
L'Amérique du Nord, à l'évidence, a un problème avec le sexe qui vient de son héritage protestant mais elle veut en plus donner des leçons au monde entier. La qualifier de puritaine ne suffit pas car c'est un puritanisme retors, d'après la révolution des mœurs, qui parle le langage de la liberté amoureuse et coexiste avec une industrie pornographique florissante. C'est très exactement un puritanisme lubrique : à quoi ont servi les affaires Clinton ou DSK ? A condamner l'érotisme pour mieux en parler ,à se pourlécher des semaines, des mois durant de détails croquignolets, à évoquer la fellation, la semence, les organes génitaux avec une gourmandise faussement indignée. La jubilation obscène avec laquelle Kenneth Thompson a évoqué le vagin "agressé" de sa cliente Nafissatou Diallo est révélatrice à cet égard. Dira-t'on que dans le cas de Bill Clinton, c'est le mensonge qu'on a sanctionné plus que la passade avec la stagiaire de la Maison Blanche ? C'est évidemment faux puisque Georges Bush a menti sur les armes de destruction massive en Irak, supercherie infiniment plus grave, et n'a pas été inquiété pour cela. Eut-il couché avec son assistante, on l'eut immédiatement condamné aux galères, à la roue, au fouet. Mais les crimes de sang sont moins graves, apparemment, que les outrages conjugaux.
Il semble que l'establishment médiatique d'Outre Atlantique, si prompt à condamner la France à travers l'un de ses représentants, ait déjà oublié les tortures d'Abou Grahib : des grappes d'hommes nus entassés les uns sur les autres ou forcés de se masturber, sous les ordres, notamment, de la sergente Lynndie England qui en tenait certains en laisse (les femmes, en position de pouvoir ne sont pas meilleures que les hommes, on le sait depuis le nazisme). La torture existe partout, même dans les nations démocratiques, mais seul un pays malade de sa sexualité peut imaginer de tels sévices. On s'étonnera par ailleurs que Dick Cheyney et Donald Rumsfeld, soupçonnés de corruption et d'incitation aux interrogatoires violents, n'aient pas été poursuivis, après 2008, par la justice de leur pays toujours encline à sanctionner la moindre peccadille amoureuse.
Punir la France pour l'Irak, pour Roman Polanski, pour les lois sur le voile et le niqab, mettre au pas cette nation récalcitrante qui s'entête dans ses mœurs dissolues, tel est le sens ultime de l'affaire DSK au moment où l'Amérique mord la poussière et cherche des boucs émissaires commodes à son déclin. Un exemple entre mille ? Dans le très sérieux magazine Newsweek du 29 Juillet dernier, la correspondante Joan Buck, explique à ses lecteurs la sexualité archaïque des Français : chez les barbares gaulois, les femmes journalistes couchent avec tous les hommes politiques, par plaisir et aussi pour garantir leurs sources, le droit de cuissage est une institution, des stations services aux bureaux, les secrétaires doivent faire des gâteries à leurs employeurs pour garder leur boulot, toutes les personnes de sexe féminin sont qualifiées de "salopes" et le pays oscille en permanence entre le Marquis de Sade et Simone de Beauvoir. On se pince, on se frotte les yeux, non on n'est pas en train de lire un numéro de la Pravda datant de la guerre froide. Il est navrant que dans l'Hexagone, tant de médias, tant de grands esprits, tétanisés par l'événement, nous aient exhorté au repentir national sans effectuer eux-mêmes la moindre enquête sérieuse. Nous avions couvé un monstre en notre sein, nous devions expier notre machisme congénital.
Il s'est passé en effet aux Etats-Unis un phénomène singulier qui n'a pas touché l'Europe : l'alliance du féminisme et de la droite républicaine, ultra conservatrice. Ces deux forces se sont unies, au nom d'intérêts différents, pour refermer le couvercle ouvert par les années 60-70. Voilà pourquoi tant d'intellectuelles féministes, telle une Joan Scott spécialisée dans le frenchbashing, sont devenues de purs et simples propagandistes du département d'Etat, chargées de promouvoir urbi et orbi l'American way of life. Cela explique l'ambiance de maccarthysme moral qui touche là-bas les choses de l'amour et dont les américains les plus lucides s'alarment depuis longtemps. Dès le début des années 90, pour tout professeur étranger venant enseigner à l'université, de strictes consignes furent édictées : ne jamais recevoir une étudiante dans une pièce fermée à moins d'enregistrer la conversation, ne pas prendre l'ascenseur seul avec l'une d'elles et bien entendu ne pas entretenir une relation avec une femme de la faculté, même majeure et consentante, sous peine de renvoi immédiat. Les relations de travail dans les bureaux sont elles-mêmes assujetties à un certain nombre de règles : éviter les tenues trop seyantes, les conversations équivoques, les propos déplacés, s'engager à ne pas nouer de relations intimes entre collègues à moins de les conclure par un mariage. On se souvient peut-être de cette université de l'Ohio qui avait tenté au début des années 90, appuyée par la principale organisation féministe de l'époque, de promulguer une charte réglementant l'acte intime entre étudiants : ceux-ci devaient en prévoir par écrit toutes les étapes jusqu'au moindre détail, toucher ou non les seins, enlever le corsage et faire enregistrer ce programme devant un responsable. La proposition, heureusement, ne fut pas retenue. Cette codification folle est le lot d'une société paniquée, dépourvue de toute culture amoureuse et qui veut imposer une police du désir à tous.
De quoi s'agit-il en l'occurrence ? De redoubler la condamnation des plaisirs par la criminalisation de l'acte hétérosexuel : tout homme est un violeur en puissance, toute femme une victime potentielle. Le compliment est la première étape du harcèlement, la drague un anticipé, la galanterie un euphémisme pour dissimuler la volonté de prédation. La chair est corruptrice, le désir dangereux. Même si DSK était acquitté, il resterait coupable : sa faute se déduit de son statut. Mâle blanc, riche et européen, c'est-à dire décadent, il ne peut être autre chose qu'un compulsif. Il n'y a pas que les hommes politiques aux Etats-Unis à être poursuivis par l'indiscrétion médiatique (les deux dernières victimes de cette chasse sont l'élu démocrate Anthony Weiner coupable d'avoir envoyé des photos de ses appâts virils via Twitter à des dames rencontrées en ligne et Arnold Schwarzenneger, père d'un illégitime obtenu avec sa bonne). N'importe quel Américain peut tomber à un moment ou à un autre sous les fourches caudines de cette inquisition démocratique. A la réprobation compréhensive de l'adultère en France répond sa condamnation outre-atlantique : c'est plus qu'un faux pas, une faute qui mérite sanction judiciaire et rééducation psychiatrique. Certains groupes de soutien aux femmes ou aux hommes trompés comparent le traumatisme ressenti lors d'une incartade à celui des attentats du 11 Septembre. La trahison conjugale est du même ordre qu'une trahison nationale,c'est une violation du pacte qui lie ensemble tous les citoyens. Il existe sur la côte Est une émission quotidienne du matin qui relate des cas d'infidélité conjugale, mêlant anathème public pour les coureurs et humiliation pour les maris trompés à qui l'on brandit, par exemple, des tests ADN prouvant que leur n'est pas d'eux.
Entendons-nous : de part et d'autre de l'Atlantique le est un crime, le harcèlement un délit et c'est un progrès objectif. De part et d'autre, les tensions entre hommes et femmes, consécutives à l'émancipation, demeurent et s'exacerbent parfois. Mais tandis qu'aux Etats-Unis, cette coexistence semble toujours au bord de la guerre, sous l'œil vigilant des avocats prêts à faire les poches des époux désunis, l'Europe latine semble mieux protégée de ce fléau par une culture ancienne de la conversation et une tolérance aux faiblesses humaines. Le pari de la France, c'est de composer avec les ambivalences du coeur, de civiliser le désir à partir de ses impuretés tout en respectant l'intimité des personnes. Aux Etats-Unis, la sexualité est le biais par lequel chaque citoyen devient potentiellement la propriété des autres. La vie privée disparaît, l'impératif de transparence conduit au triomphe de l'hypocrisie et à la surveillance de tous par chacun.
L'effet désastreux du cas Strauss-Kahn, s'il est confirmé que la plaignante n'a pas dit la vérité, c'est qu'il va disqualifier les vraies victimes qu'on soupçonnera de mensonges et de vénalité. Ni les médias ni la justice ne sortiront grandis de cette histoire même si le procureur Cyrus Vance a eu l'honnêteté, dès juillet, de reconnaître la minceur du dossier. N'espérons pas qu'en cas de non-lieu, les grands organes de presse de la côte Est, qui ont lynché l'ancien directeur du FMI avant même qu'il ne soit jugé, présenteront leurs excuses. Touristes français qui partez outre-atlantique, soyez prudents ; si jamais vous prenait l'envie de batifoler avec un ou une autochtone, munissez-vous d'une décharge officielle : que votre partenaire, mâle ou femelle, reconnaisse par écrit qu'il vous autorise à jouir de son corps. Nous avons beaucoup de choses à apprendre de nos amis américains mais certainement pas l'art d'aimer.
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Beautiful days
Publié :19/8/2011 8h52
Dernière mise à jour :29/5/2024 7h53
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I wish i was mad
Fucked up and done
I wish i was bad
And completely wrong

I wish i was made
Rebuilt-up and fake
I wish i could lie
And never could fail

And live some beautiful days
In a magical place
Beautiful loves
Perfect and straight
Beautiful days
In a magical place
A new dream is born
The new freaks have come

I wish i was fast
And crazy as a dog
I wish i could last
As long as the gods

I wish i could be
Perfectly free
Wish i was a creep
Wish i made you bleed

And live some beautiful days
In a magical place
Beautiful loves
Perfect and straight
Beautiful days
In a magical place
A new dream is born
The new freaks have come
Beautiful days
In a magical place
Beautiful loves
Perfect and straight
Beautiful days.
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